Le déroulement d'une séance

L'accès au vestiaire est possible un quart d'heure avant le début de la séance, permettant d'une part de se mettre en tenue, de l'ajuster au mieux afin de ne plus y penser pendant le cours et, d'autre part, utiliser ce temps pour un échange convivial entre les pratiquants.
Le fait de ne pas arriver en retard marque une forme de respect mutuel à l'égard de chacun.
L'entrée dans le dojo est marquée par un premier salut vers le mur d’honneur (KAMIZA en japonais) où se trouve le portrait de O sensei Morihei Ueshiba. Il s’agit d’un signe de respect envers l’endroit (le dojo), envers soi-même et envers le fondateur de la discipline.
La montée sur le tatami est suivi d'un deuxième salut, les pratiquants rangent correctement derrière eux leurs zoori et leurs armes, puis se mettent en seiza (正座, littéralement « assise correcte ») en posant le genou gauche sur le sol, puis le droit. Le dos reste droit mais décontracté pour permettre une assise longue et confortable, les mains se placent sur les genoux, ou se joignent par entrelacement des doigts.
S'en suit une période de méditation où l'on "vide son esprit", pour retrouver un calme intérieur et être prêt à recevoir un enseignement sans interférence extérieure.
Le professeur se place en face des élèves, les plus anciens ou gradés sont à sa gauche et les débutants à sa droite.
Puis il signale le début du cours par deux saluts :
Salut ensemble au kamiza : il exprime la gratitude des pratiquants à l'égard du fondateur de l'Aïkido.
Salut réciproque entre le professeur et les élèves exprimant un remerciement mutuel.
Une séance d’Aïkido se décline généralement en 3 temps :
- une préparation permettant au corps et à l’esprit de se préparer à l’exécution des mouvements d’Aïkido au moyen d'étirements, de pratique respiratoire et d'exercices spécifiques.
- l' étude des mouvements que l’enseignant adapte au niveau de chaque élève.
Le sensei invite un sempai avec qui il réalise le mouvement à étudier. Puis, il est d'usage que les pratiquants confirmés (Sempai) invitent les débutants (Kohai) pour la pratique en les saluant.
Il arrive que l'enseignant interrompe deux partenaires pour apporter des corrections, en accompagnant son interruption d'un salut, qui lui sera rendu par les élèves. La fin de son intervention sera également marquée par un échange de saluts ; elle est parfois accompagnée d'un ouss ou « merci ».
Une séance permet l'étude de plusieurs techniques.
Elle se termine traditionnellement par la réalisation de Kokyo oh, un exercice réalisé à deux en suwariwaza :

Kokyu signifie respirer (ko : expirer - kyu : inspirer)
Ho est la règle, le procédé, la loi. C'est donc un exercice de respiration qui se rapproche des exercices de respiration du début du cours et des exercices de qijong, qui font travailler la circulation de l'énergie.
La finalisation de ce mouvement permet également un assouplissement des hanches.
L'une des difficulté de cet exercice est de ne pas en faire une épreuve de force qui en dénaturerait alors le sens.
- Le troisième temps est consacré à retour au calme. Chaque élève s'aligne en position de seiza, en respectant le placement traditionnel. C’est un temps privilégié pour calmer sa respiration, arranger sa tenue avant le salut final.

La fin du cours est marqué par les mêmes rituels que le début :
Salut au kamiza.
Salut à l'enseignant, pour le remercier de son enseignement, de sa persévérence et de sa patience.
Le hakama est plié sur le tatami.
Salut au tatami au moment d'en sortir.
Salut au dojo marquant la fin du cours et le retour aux règles sociales habituelles.